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terça-feira, dezembro 25, 2012

Le Père Noël peut-il survivre à son voyage titanesque ?

La «Santamobile» 
Une coque percée de milliers de nanotubes poreux pour la stabilité face à la résistance de l'air, un alliage de titane préservant l'aérodynamisme, des capteurs thermiques et éoliens calculant la meilleure trajectoire... Voilà comment les scientifiques donnent corps au traîneau le plus connu du monde, tiré par des rennes équipés de jetpacks ! 


 North Carolina State University 

Livrer des cadeaux à tous les enfants sages de la planète en une nuit, à l'aide d'un traineau et de rennes : la mission qu'accomplit chaque année le Père Noël parait pour le moins délicate. En théorie, pas tant que ça, nous dit pourtant la science.
Tanguy de l'Espinay | 

«Si le Père Noël a un jour livré des cadeaux dans la nuit de Noël, il n'a pas survécu à l'opération». C'est ainsi que se concluait en janvier 1990 un article tout simplement génial de la revue Spy sur la probabilité scientifique que le Père Noël puisse distribuer des cadeaux à tous les enfants du monde en 24 heures.
En se basant sur la science de pointe, une équipe de recherche américainesoutient pourtant le contraire. Accrochez-vous...

Une mission a priori impossible

La démonstration saugrenue de la revue Spy, en 1990, posait tout d'abord les contours de la mission du Père Noël : en retirant de l'équation « les enfants musulmans, hindous, juifs et bouddhistes », il y a plus de 90 millions de foyers à visiter, « en présumant qu'il y a au moins un enfant sage par foyer ». Santa Claus dispose également de 31 heures pour réaliser sa mission en voyageant d'est en ouest, grâce aux fuseaux horaires et à la rotation de la Terre, soit 1/1000 de seconde par foyer. Enfin, en supposant que les enfant ne reçoivent - à leur grand désarroi - qu'une brique de légo chacun, « le traîneau transporterait 321 300 tonnes, sans compter le Père Noël, qui est invariablement décrit en surpoids ».

Il faudrait donc 214 200 rennes volants (oui, la science se refuse à exclure des possibles l'existence d'espèces animales inconnues) tirant le traîneau à 1000 km/seconde. Or, à cette vitesse, les « rennes s'enflammeraient presque instantanément en provoquant des déflagrations supersoniques » et l'attelage serait vaporisé en moins de 5 millièmes de secondes. Derrière, Santa serait cloué dans son traîneau et « soumis à des forces 17 500 fois supérieures à la pesanteur». Soit plus de deux milliards de fois ce que peut supporter le meilleur des pilotes de chasses, rappelle ce récent article du Telegraph britannique traduit par Courrier International. Impossible donc.

Le Père Noël est un génie, un geek et un visionnaire

Sauf qu'impossible ne semble pas figurer dans le vocabulaire de Larry Silverberg, professeur en ingénierie mécanique et aérospatiale à l’université de Caroline du Nord, qui depuis la fin des années 90 fait régulièrement travailler ses étudiants sur le sujet. Leur verdict est tout autre : avec une connaissance avancée des ondes électromagnétiques, du continuum espace / temps , des nanotechnologies, du génie génétique et d'informatique, le Père Noël et ses lutins peuvent chaque année accomplir leur tâche. Et facilement.

Le temps dilaté. En réactualisant les données démographiques, le Père Noël aurait aujourd'hui 196,3 millions de kilomètres à parcourir à 8.180.275 km/h, ce qui « n'est pas impossible » rappelle le scientifique, mais demeure hautement improbable. Sauf si le vieil homme est un mordu d'Einstein. « Grâce à sa connaissance approfondie de la théorie de la relativité, Santa reconnaît que le temps peut être étiré comme un élastique et l'espace pressé comme une orange », dit ainsi Silverberg. En mettant en pratique la théorie physique des «nuages de relativité », Santa pourrait grosso modo créer autour de son traîneau une « bulle d'espace » dans laquelle le temps serait dilaté. Il pourrait ainsi, avec « 750 traineaux », tout accomplir en « six mois de Santa », soit « 24 heures dans notre conception terrestre du temps ». Cette théorie un peu « haut perchée » pour le commun des mortels - dont fait partie l'auteur de cet article - est néanmoins « plausible », rapporte dans plusieurs médias américains Danny Maruyama, un doctorant en physique des systèmes à l’université du Michigan.


Des rennes génétiquement modifiés. Silverberg et ses étudiants ne s'arrêtent pas là et vont jusqu'à repenser toute la logistique de la distribution de cadeaux, dans ses détails les plus triviaux. Leur Père Noël dispose ainsi d'une « connection personnelle » avec chacun des enfants, via « une antenne combinant les technologies actuellement utilisées dans les téléphones mobiles et les électrocardiogrammes ». Les désirs des enfants – ainsi que leur degré de sagesse - sont ainsi des données qui remontent et sont filtrées avant d'être « traitées par une sorte de GPS embarqué dans le traîneau, calculant l'itinéraire le plus efficace ». Ses rennes, « génétiquement modifiés pour voler, garder l'équilibre sur les toits des maisons et voir dans le noir » le mènent alors de maison en maison. 

Un nano-fabricant de jouets et un traineau ultramoderne. Attention : le Père Noël de Silverberg n'a pas de hotte chargée de cadeaux mais un collaborateur : un « nano-fabricant de jouets ». Ce dernier construit les jouets, « atome par atome », dans la maison, en utilisant comme matières premières la neige et la suie de la cheminée. «A la manière dont l'ADN humain agence la croissance des matières organiques du corps », explique le scientifique. Avant de quitter la maison, le Père Noël grignote une petite part des vivres que les enfants lui laissent de côté et met le reste dans un « déshydrateur intégré à son traineau », pour plus tard.

«Sans ces outils, il serait impossible au Père Noël d'accomplir sa mission», conclut le scientifique saugrenu, qui affirme à qui veut l'entendre qu'il a appris tout ceci lors d'un stage au «North Pole Labs», l'atelier du Père Noël lui-même.  A défaut de prouver que ce dernier existe bien, Larry Silverberg a au moins le mérite de montrer que le monde de la science est encore peuplé de grands enfants...

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